~ I wanna open up my heart ~ [Declan]

GIVE ME HEART
JUST GIVE ME HOPE
GIVE ME LOVE
JUST GIVE ME WARMTH
GIVE ME ALL I NEVER KNEW
GIVE ME SOMETHING
TO HOLD ON TO.

I wanna open up my heart

Le bruit de la pluie. Ce bruit qui vous empêche berce généralement la nuit, parfois, entrecoupé par des tonnerres. La morosité vous surprends alors et généralement, vous ne pouvez empêcher la masse de questions qui vous tombe dessus. Tant de questions, et pourtant aucune réponse…Cette état d’esprit était tout simplement celle d’Elena cette nuit-là. La pluie était tombé en milieu d’après-midi, en annonçant un gros orage. Dès lors, elle n’avait pas cessé, trempant à chaque passage toute personnes qui s’aventurer sous ce rideau bleu, rendant le sol parfois glissant pour cette paire de chaussures, ou décorant les fenêtres de petite gouttelette transparentes. C’est exactement cette pluie qui rendit Elena dans une telle morosité qu’elle avait besoin d’exploser une bonne fois pour toute. Désespéré, habituellement elle avait pour habitude de courir dans les bras d’Ambre et de tout lui confier, de se faire écouter et conseiller, seulement à ce moment même, rien ne ce fit. Et pour cause…tout avait changer, tout depuis sa véritable mort, il y’a quelques mois auparavant.
Elle était là, dans son immense chambre à elle seule, d’une déco assez moderne mais possédant des murs ornés de sculptures des siècles passés. Un véritable chef-d’œuvre, l’artiste avait réussi à harmonisé le passé et le présent, chose que la jeune femme ne pouvait faire à présent. Les yeux ouverts, la brunette ne su réellement comment occupé son nouveau temps libre. La nuit était devenue un des moments qu’elle redoutait, un des moments où elle sentait que tous ses sentiments qu’elle refoulait remonté à la surface en un fragment de secondes. Ses sentiments qu’elle voulait oublier, qu’elle voulait effacé mais bizarrement elle ne pouvait pas, comme prisonnière de sa propre vie. Cette haine encrée dans son cœur contre le destin, contre Declan, contre son nouveau clan…mais en réalité, elle a beau trouvé des coupables, c’est contre elle que la jeune femme puise toute ce rejet. Ce caractère qui l’avait poussé, elle tout comme Ambre, de les avoir entraîner à enquêter sur la mort de Raphaël, de les avoir poussé à découvrir ce lourd secret et de les avoir emmener à Warrens. Ici, il était évident qu’elles n’étaient pas à leur place, même malgré les 2 ans passés ici, bien évident qu’un jour où l’autre l’une des deux allait être frappée, elle aussi, par la fâcheuse malédiction des Vampires. Elena le savait très bien, et ce depuis le début. Et puis, ce jour vint enfin, cette nuit là, aussi pluvieux que celle-ci, qui avait éveillé cette curieuse envie d’aller vagabonder seule. Elle ne l’oubliera probablement jamais, mais ce qu’elle regrettait le plus, c’est d’avoir perdue qui elle était réellement…comment vivre si on ne se reconnaît même pas ? Si, votre corps est totalement étranger, et que vous ne pouvez vous entendre penser sans avoir des voix extérieur qui viennent bouleverser le calme dans votre tête ? Et puis, dans tout ça, ce qu’Elena encaissa mal fût d’être éloignée d’Ambre pour la première fois en 12 ans…Echappée, voilà ce qu’elle voulait. Ne trouvant aucune solution, la seule chose qu’elle savait si bien faire était d’échapper, échapper quelques instants, quelques brefs minutes afin de redevenir enfin celle qu’elle est réellement, celle qui un jour arrivera à refaire surface. La jeune femme passa sa main droite sur son délicieux piano noir à queue, et sourit gentiment. La musique, il ne lui restait que cela. S’installant sur le petit tabouret, elle dégagea ses cheveux de son visage et posa ses mains sur le clavier sans pour autant émettre un son. L’inspiration allait venir, elle le sait bien, mais ce qu’elle voulait s’était sa voix, qu’Ambre sache que même si elle n’était pas présente, elle le pensait toujours. Elena ferma les yeux quelques secondes avant de prendre une profonde inspiration, là, ses doigts commencèrent à s’agiter sur le clavier et glissèrent le long.

Feel these four walls closing in
Face up against the glass
i'm looking out mmmm
"Is this my life?"
I'm wondering
it happened so fast
how do i turn this thing around?
is this the bed i chose to make
There's greener pastures
I'm thinking about mmmm
wide open spaces far away..all i want is the wind in my hair
To face the fear
but not feel scared

Le calme s’installait au fur et à mesure, elle pouvait enfin souffler, s’exprimer autant qu’elle voulait. Elle adorait entendre le calme avant de jouer, pour n’entendre à la fin que sa musique. La musique l’apaisait de telle qu’elle lui en procurait des frissons dès qu’elle en jouait. C’était son moment, le moment où elle sentait qu’elle pouvait sourire constamment, où elle s’affirmait et le disait à voix haute. C’était son moment où elle était redevenue forte, voyait la vie finalement simple et harmonieuse. Quelques larmes se laissèrent roulés sur sa joue rosâtre tandis que les notes s’enchaînèrent plus rapidement maintenant. Cette chanson, elle l’adorait. Ces paroles décrivaient les sentiments qu’elle n’arrivait pas à exprimer, mais en réalité, cette chanson lui rappelle un souvenir en particulier. Celui d’il y a quelques années maintenant, alors qu’Elena n’avait que 15 ans. C’était un jour d’été, chaud et pesant, comme la jeune femme les aime. Ils s’étaient installés dans un petit bar non loin de leur habitation. Après une bonne après-midi piscine, ils en étaient convenus qu’une bonne boisson fraîche était de rigueur. Après avoir passé commande, les adolescents s’étaient assis et avaient discutés des heures et des heures. Et, à un moment précis, en entendant cette chanson qui passait sur la chaîne du bar, Elena réalisa exactement la chance qu’elle avait. Ces deux jeunes gens, ses meilleurs amis, Ambre et Raphaël, en face d’elle étaient là, depuis bien longtemps maintenant, et pour Elena elle su que le véritable trésor d’une vie c’est d’avoir des personnes qu’on aime à ses côtés.

Wild horses i wanna be like you
Throwing caution to the wind , Ill run free too
wish i couldrecklessly love like i'm longing too
I wanna run with the ride horses
Run with the wild horses

I see the girl i wanna be
Riding bareback
carefree along the shore
if only that someone was me
jumping head first
headlong without a thought
To act and damn the consequence
how i wish it could be that easy
But fear surronds me like a fence
I wanna break free

La sensation qu’elle éprouvait était essentiellement indescriptible, et rien ne pouvait brisée cette instant. Et pourtant malgré qu’elle fût dans sa bulle, elle pouvait le sentir, l’entendre. Il était posté devant la porte, face au dos de la jeune femme. Elle ne l’avait pas entendu arrivée, et ne savait pas à qu’elle moment il avait pu se glisser, mais quand les quelques dernières notes lui échappait, son monde s’était écroulé, refaisant apparaître celle qu’elle n’aimait pas. Elena l’avait en premier senti, cette odeur particulière qu’il dégage, qui l’enivre alors qu’elle ne le désire pas. La brunette pouvait le reconnaître entre mille, elle ne pouvait se tromper. Et puis, vint son don. L’artiste ne pouvait réellement déchiffrait ce que le jeune homme pensait, peut être était-ce un Vampire bien trop vieux qu’il avait réussir à diminuer ses pensées de tel manière qu’il soit le seul contrôleur, mais étrangement, la jeune femme était soulagée qu’elle ne puisse les deviner. Ne voulant nullement savoir ce qu’il pouvait penser d’elle, sur son comportement parfois exagéré, Elena resta immobile, continuant cependant à s’enfoncer dans ses pensées…

Mains derrière le dos, il se tenait raide devant la même fenêtre depuis des heures. La pluie semblait ne jamais vouloir s’arrêter, elle tombait ainsi depuis le milieu de l’après-midi, et son bruit attisait cette mélancolie qui l’habitait depuis plus de 500 ans maintenant. Même parmi les vampires, cet âge était considérablement élevé, assez pour que son entourage lui témoigne un certain respect, qu’il ne pensait toutefois pas mériter plus qu’un autre. Declan ne détestait pas la pluie, bien au contraire. Elle était omniprésente dans son pays natal, pays où il n’était pas retourné depuis sa transformation. C’est qu’il avait peur de constater tous les changements qui s’y seraient forcément opéré, et puis… qu’espérait-il trouver là-bas ? Toute sa vie était en Islande depuis des siècles maintenant, plus personne ne l’attendait, ou ne le pleurait en Ecosse. Plus personne. Sa mâchoire se crispa, alors qu’il baissait lentement les yeux au sol. Il lui était toujours pénible de penser à son passé, et se demandait souvent par quel miracle il s’en souvenait avec tant de précision, alors que d’autres vampires, plus jeunes pourtant, n’en conservaient la moindre image. Devait-il se considérer comme chanceux ? Il aurait plutôt parié que non, mais qui sait… après tout, c’était aussi de son passé que lui venait son amour inconsidéré pour son clan, et son attitude pacifiste en générale. Il rechignait à employer la violence, et c’était bien pour cela qu’il s’intégrait si bien parmi les humains. Il soupira, laissant sa main effleurer un instant la vitre glacée, avant de s’en éloigner. Il devait être tard, et pourtant, la « maison » s’agitait encore. D’un sourire aussi amusé qu’affable, il observa un instant avec plaisir ses pairs, qui s’adonnaient à diverses occupations. Un spectacle qu’il affectionnait particulièrement : ils étaient toute sa famille maintenant, même si ses frères…

Poussant un nouveau soupir, il chassa ses mauvaises pensées, cherchant du regard la plus jeune vampire de leur clan. Comme il s’y attendait, il ne la trouva nulle part dans la pièce. Declan connaissait ses membres à la perfection, et n’ignorait pas leur aversion pour la nouvelle venue, ce qu’il déplorait bien sûr, mais qu’y pouvait-il ? C’était à elle de se faire sa place parmi eux, ce qu’elle n’essaierait pas de faire, tant qu’elle ne s’accepterait pas pleinement. Baissant les yeux, il attendait le pincement de culpabilité tant souhaité, qui ne venait pourtant pas. Tout ce qu’il regrettait, c’était le fait qu’elle le rejette avec tant de hargne, lui qui au fond, n’avait pas voulu autre chose que lui sauver la vie. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres, alors qu’il se disait qu’au fond, ce n’était pas exactement la vérité. Lorsqu’elle lui était apparue dans une de ses visions, il lui avait paru intolérable qu’Elle meure. Un impérieux désir de la sauver, un… besoin, de l’avoir près de lui. Cette impression ne s’était d’ailleurs pas démentie lorsqu’il l’avait enfin eu devant les yeux, et c’est sans aucune honte qu’il aurait avoué n’avoir pas un seul instant hésité, avant de la mordre. Il ne regrettait rien, absolument rien, sinon de la voir si triste. La condition de vampire n’était pas des plus agréables, malgré tous les avantages qu’elle amenait. Mais il ne savait que trop ce qu’était perdre tous ceux que l’on aimait, tout en ayant la certitude de les voir mourir. Tous, un par un, et ceux jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucun représentant de ceux que vous aimiez jadis. Vivre pour l’éternité n’avait peut-être rien d’une bénédiction, finalement…

Et pourtant, il aurait aimé la rassurer, lui dire que quoiqu’elle pense, quoiqu’elle fasse, elle ne serait jamais seul. Qu’ils étaient là, tous autour d’elle, et que les membres du clan avaient beau la voir d’un œil suspicieux pour le moment, viendrait un jour où ils ne pourraient que l’accepter comme un membre à part entière de leur… famille. Et surtout, il aurait voulu lui dire qu’il serait là, lui, pour l’éternité même, puisqu’ils y étaient condamnés. Qu’il le serait sans doute plus encore que n’importe qui. Oui, tout cela, il aurait aimé qu’elle le sache, mais il sentait, lorsqu’il était près d’elle, tant de reproches tus… et bien qu’il comprenne, tout cela l’irritait au plus haut point. Il aurait tant souhaité que tout soit plus simple, qu’elle accepte le clan, la situation… tout. Qu’elle l’accepte, lui, surtout.

Et c’est sans vraiment y penser qu’il s’était dirigé vers l’endroit où il avait sans doute le plus de chance de la trouver : sa chambre. Declan avait perçu le son délicieux de sa voix, ainsi que de ses doigts courant sur les touches du piano qu’il avait fait installer, rien que pour elle. Il connaissait trop le bonheur et la consolation que pouvait amener la musique, et c’est avec plaisir qu’il lui aurait offert tout ce qu’elle aurait pu souhaiter. Appuyé contre le chambranle de la porte, il l’observait jouer, sans un mot. Elena était… belle. Et il aurait sans doute pu trouver des tas de synonymes ou de mots bien plus forts, mais il n’aurait de toute façon rien trouvé qui puisse se rapprocher de la perfection qu’elle incarnait à ses yeux. Comment regretter, devant un tel spectacle, de l’avoir transformé ? Sans doute s’était-il montré bien faible en lui imposant une telle situation, en cédant ainsi à son désir. Mais… quoiqu’il fasse, il ne parvenait pas à se sentir coupable. Elle était trop belle, elle était trop… beaucoup trop. Les doigts de la jeune femme retombèrent soudain, et tous deux gardèrent le silence, bien qu’il pu sans peine deviner qu’elle le savait présent, sans qu’il ait à faire un seul geste. Décroisant soudain les bras, c’est avec une rapidité surnaturelle, et pourtant dans un silence de plomb, qu’il rejoignit la jeune femme sur le banc, gardant tout de même ses distances, espérant ne pas la brusquer. Espérant surtout que cette fois, elle l’accepterait plus facilement à ses côtés. Il laissa ses propres doigts courir sur les touches, esquissant une mélodie qu’il avait écrite il y avait bien longtemps déjà. Un sourire en coin naquit sur ses lèvres, et il tourna légèrement la tête vers la jeune vampire, sans se départir de son sourire aussi amusé que rassurant. « J’ai rarement vu un talent si prononcé, et pourtant… tu n’imagines sans doute pas le nombre d’artistes talentueux que j’ai pu rencontre… » souffla-t-il dans un sourire. Désignant le piano de la main, il se releva, et vint se placer juste derrière elle. « Tu jouerais à nouveau… ? » Pour moi. Il ne pu prononcer ces derniers mots, persuadé qu’elle refuserait certainement tout ce qui pourrait lui faire plaisir. Declan se sentait désolé de cette inimitié qu’elle nourrissait à son égard… et il comptait bien tout faire pour changer cela, dut-il s’armer de toute sa patience.

C’était généralement comme d’habitude. La relation qu’elle entretenait avec Declan était assez explosive. En effet, tout dépendait réellement de son humeur. Elena pouvait le repousser aussi violemment qu’elle n’aurait pu le faire, ou encore être passive sur sa présence et rester muette sans même y prêter attention. Du moins, elle adaptait ces deux réactions, parce qu’en réalité tout était différent au fond d’elle. Une chaleur l’animait frénétiquement dès qu’il se trouvait à côté d’elle, dès qu’elle pouvait humer sa délicieuse odeur, son parfum fruité et masculin. En réalité, son corps lui avouait ce qu’elle se cachait et redouter le plus, ce qu’elle ne pouvait concevoir et avaler en ce jour. Mais, la jeune femme était très douée pour refouler ses véritables sentiments, et même le fait qu’elle souriait si souvent c’était qu’elle voulait que le monde entier pense qu’elle va bien, malgré parfois ses baisses de régime de bonnes humeurs. C’est ce qu’elle faisait tout le temps, néanmoins, depuis quelques moins déjà, elle avait perdue toute envie de sourire, toute envie de montrer aux personnes de quoi elle était capable. Et c’est pour cette raison qu’elle ne se mêlait généralement pas à son nouveau clan. Tous la rejetaient, jusqu’à ce qu’elle fasse ses preuves, mais pour l’instant, tout lui était impossible. La jeune femme était tombée très bas, oui, et même dans son estime de soi, elle doutait, se remettant toujours en question, ne se supportant plus. La jeune femme n’avait jamais, au grand jamais était comme cela, même à la mort de ses parents, et dieu sait comment elle était mal à ce moment-là. Perdue, elle était complètement ; il lui fallait décidément quelques choses pour se rattraper, comme une corde qu’on essayerait d’attraper pour sortir la tête de l’eau. Une chose qu’Elena n’avait pas encore trouver, s’enfonçant un peu plus chaque jour.
Chaque jour, elle voyait au loin les personnes heureuses, Ambre sourire grâce à Duncan, voir qu’en réalité elle était la seule à aller mal. La jeune vampire, connaissant sa meilleure amie par cœur, savait qu’elle aussi souriait même quand elle allait mal, mais Elena avait toujours l’impression, dès qu’elle l’apercevait que ce n’était qu’illusions. De la jalousie ? Non, elle ne pouvait exprimer ça, du moins, Elena essayait tant bien que mal de s’en dissuader…

Ne bougeant d’un poil, Elena était toujours devant son piano, les mains reposées sur ses genoux maintenant. Ses genoux étaient seulement recouverts d’une fine couche colorée par son coulant. La jeune femme, bien que fanatique du soleil, adorait mettre des jupes en hiver, et ce jour-là, du moins cette nuit-là, s’était le cas. La jeune femme portait une jupe bleu clair en laine qui lui arrivait à mis cuisses. Pour casser la couleur, elle avait opter pour une simple chemise en coton à carreaux rouges et blancs, et afin d’harmoniser le tout, s’était empresser d’ajouter un chapeau bleu, bien qu’en ce moment il s’était retrouvé sur son piano. Une longue et fine chaîne en argent descendait jusqu’en dessous de sa poitrine. Dessus y était accroché deux pendentifs, l’un était une fleur en cristaux que lui avait offert ses parents pour son 12ème anniversaire, et l’autre était pendentif ovale, ornée de fleures, et qui représentait un animal fantastique entouré de trèfles et d’une main ouverte, qu’Ambre lui avait offert. Elle ne les quittait jamais, et il lui arrivait parfois de les prendre dans sa main et de jouer avec lorsqu’elle était anxieuse. Et c’est d’ailleurs ce qu’elle s’empressa de faire à cause de SA présence. Soudain, dans un court instant et d’une rapidité étonnante, il fût assis près d’elle, en gardant tout de même ses distances. La jeune femme parut au départ surprise, ne s’attendant pas à cela, mais c’était évident pour un Vampire de faire les choses rapidement. Rien que le fait de le savoir à quelques centimètres de lui fit battre son cœur beaucoup plus rapidement, et lui mis un nœud dans le ventre. Chose ridicule…elle est censé le détester, lui son créateur !
D’un air déterminé et apparemment joyeux, il se mit à jouer une petite mélodie, une mélodie qu’Elena ne connaissait pas. Il devait l’avoir écrite où elle ne devait pas être si connue, puisque la jeune femme en est certaine, elle connaît toutes les mélodies. C’est alors qu’il lui fit un compliment et s’empressa de lui redemander de jouer à nouveau. Lui laissant le piano, le vampire s’était levé dans la même rapidité et s’était positionner juste derrière elle. Baissant légèrement la tête, à cause de l’intimidité que ce compliment lui avait procurée, ses mains furent reposées sur le clavier en un fragment de secondes. Non, elle ne lui avait pas répondu, jugeant qu’aucune parole n’était nécessaire. Puis, une chanson lui vint à la tête, une chanson qu’elle appréciait particulièrement. La jeune femme ne su réellement pourquoi elle pensa à cette chanson, si c’était pour lui, mais les paroles n’en était pas si innocent…Les quelques premières notes débutèrent et elle débuta à chanter en laissant son cœur s’ouvrir à lui, pour la première fois.

I don't know what I've done
Or if I like what I've begun
But something told me to run
And honey you know me it's all or none

There were sounds in my head
LIttle voices whispering
That I should go and this should end
Oh and I found myself listening

'Cos I dont know who I am, who I am without you
All I know is that I should
And I don't know if I could stand another hand upon you
All I know is that I should
'Cos she will love you more than I could
She who dares to stand where I stood

See I thought love was black and white
That it was wrong or it was right
But you ain't leaving without a fight
And I think I am just as torn inside

'Cos I dont know who I am, who I am without you
All I know is that I should
And I don't know if I could stand another hand upon you
All I know is that I should
'Cos she will love you more than I could
She who dares to stand where I stood

And I won't be far from where you are if ever you should call
You meant more to me than anyone I ever loved at all
But you taught me how to trust myself and so I say to you
This is what I have to do

'Cos I dont know who I am, who I am without you
All I know is that I should
And I don't know if I could stand another hand upon you
All I know is that I should
'Cos she will love you more than I could
She who dares to stand where I stood
Oh, she who dares to stand where I stood

Sa tête était complètement vidée de toutes pensées, elle ne pensait qu’à chanter, elle n’en avait même oublié qu’il se trouvait derrière elle. Le jeune homme ne la touchait pas, et était rester immobile le temps de la chanson. Même pas son souffle vint déranger la jeune femme. A ce moment précis, elle avait pu être dans sa bulle, malgré qu’il fût présent, elle avait pu montrer qui elle était réellement…Lorsque la jeune femme chantait avec son cœur, sa voix était totalement différente, plus de forces, plus d’impacte, et elle adorait ça ! Malheureusement la fin de la chanson approcha si rapidement qu’elle rendit la jeune femme assez triste. Pour une fois qu’elle était bien en sa présence il lui fallut revenir à la réalité rapidement. Ses doigts restèrent quelques instants sur le clavier, montrant que la jeune femme réfléchissait. Elena ne su quoi faire à ce moment précis, quelle attitude avoir. Et puis, elle repensa à sa transformation, à son nouveau statut, à sa nouvelle vie et elle ne pu s’en empêcher. Dans un élan très rapide mais délicat et harmonieux, elle se leva sans y prêter attention et s’installa devant la fenêtre et contempla les quelques éclairs qui illuminaient ce ciel grisâtre. Mais évidement ce n’était pas suffisant, et avec le reflet de la fenêtre aperçu la silhouette masculine du jeune homme qui la regardait attentivement.

« Pourquoi… ? Pourquoi est-tu là, Declan ? » Osa-t-elle demander.

Elle n’était pas d’humeur à s’énerver contre lui, pas d’humeur à exposer encore une nouvelle fois ses convictions en quoi elle croyait si fort. Mais…elle n’était pas d’humeur à laisser sa passivité s’activer, pas d’humeur à le laisser partir si vite…

Il fut presque surpris de la voir reposer ses doigts sur le clavier. Qu’elle accepte de répondre à une de ses demandes, et d’une façon positive qui plus est, était des plus rares, et il baissa les yeux sur elle, une lueur attendrie dans le regard. Elena n’avait pas dit le moindre mot, et pourtant, le silence n’avait rien de gênant. Il ne le brisa d’ailleurs pas davantage, attendant patiemment qu’elle interprète de nouveau un morceau. Et lorsque les premières notes se firent entendre, il ferma les yeux. Comme tout vampire qui se respecte, il était facilement distrait, et en cet instant, il ne voulait rien entendre d’autre que les sons délicieux que produisait sa jeune acolyte. Rien d’autre que le léger bruit de ses doigts effleurant les touches. C’est comme si en fermant, les yeux, il emmenait avec lui l’image de la jeune femme, tous les détails de son visage et de son corps gravés dans sa mémoire. Elle semblait faîtes pour devenir vampire, tant tout son être s’accordait à sa nouvelle condition, et c’est pourquoi il comprenait sans comprendre, son rejet. Plus que cela même, elle semblait faîte pour qu’ils se rencontrent, pour qu’il le transforme, puisqu’il l’avait vu Elle, et pas une autre. Certes, elle n’était pas la première, mais Elena restait la seule qu’il avait ardemment souhaité transformer. Sans aucun doute, elle était faîte pour passer l’éternité à ses côtés, quoique les sentiments qui motivaient cette certitude lui restaient encore flous. Il n’osait, de toute façon, penser à des sentiments trop tendres, au risque qu’elle ne le déçoive par son dégoût toujours aussi prononcé. Une chose était certaine, en même temps que sa nouvelle apparence, elle le rejetait, lui, et bien qu’il n’en laisse rien paraître, il s’en trouvait singulièrement peiné. Blessé. Désespéré ?

Il mit un certain temps avant de comprendre les paroles chantées par Elena. Mais lorsqu’elles l’atteignirent, ce fut de plein fouet, comme on se prend une porte, ou un sentiment de ce genre. Etait-ce volontairement qu’elle avait choisi cette chanson, précisément ? Il ne pu empêcher le doute de s’emparer de lui, et sa lèvre inférieure se fit un instant prisonnière de ses dents, tandis qu’il ouvrait les yeux, trouvant le reflet de la jeune femme dans la vitre, en face d’eux. Il s’interdisait d’espérer quoique ce soit. Une chanson du au hasard, une qu’elle aimait sans doute particulièrement, mais qui, au final, ne signifiait rien. Il poussa un soupir, se contentant d’observer son reflet, derrière celui de la jeune vampire. Ils formaient un beau tableau, aussi beaux et gracieux l’un que l’autre. La concentration ne faisait qu’embellir les traits de sa favorite, et il s’interdisait à grand peine de la toucher, ou de ne serait-ce que l’effleurer. Il se l’était d’ailleurs toujours interdit, bien que le désir n’en soit que plus fort de rencontre en rencontre. Lui parler relevait déjà du défi, alors qu’il savait parfaitement qu’elle lui en voulait sans doute plus qu’au monde vampirique réuni. Il ne regrettait pas de l’avoir transformé, et pourtant, peut-être aurait-il été mieux pour elle, et pour lui, qu’il n’en fasse rien. Un sourire amusé vint orner ses lèvres, alors qu’il se traitait d’idiot. Bien sûr, ça lui aurait été tout bonnement impossible : ce lien de sang qui les unissait à présent, il le chérissait plus que lui-même. Peut-être ne signifiait-il rien pour elle, mais pour lui, c’était tout. Absolument tout. Et s’il n’en retirait aucun droit, il se sentait relié à la jeune femme plus qu’à n’importe qui, exception faîte peut-être, de ses frères.

Lorsqu’elle se tut, il ne fit pas un mouvement. Ne cessant de l’observer, il la vit quitter le banc du piano, pour se rapprocher de la fenêtre, dans laquelle il ne pouvait plus voir son reflet. Il n’en retira aucune frustration quelconque, puisqu’il aurait de toute façon pu dessiner chaque détail de son visage avec précision, tant il ne cessait de la chercher du regard. Elena semblait regarder au-dehors, mais il se doutait qu’il n’en était rien. Il espérait sincèrement qu’il lui était tout aussi difficile de penser à autre chose qu’à lui, lorsqu’il était dans ses parages, qu’elle dans les siens. Il n’en tirerait peut-être aucune sorte de satisfaction, mais peut-être un bête espoir, qu’il se sentait idiot de cultiver ainsi, alors qu’il ignorait tout de ses propres sentiments… Elle parla soudain, et il ne pu que sourire à sa question. Un sourire bienveillant cette fois, dénué d’amusement. Declan ne fit pas un seul pas dans sa direction, ne souhaitant pas la contraindre plus que nécessaire à sa présence.

« Quelle question bien étrange. »

dit-il tout bas, avant de baisser les yeux. Lorsqu’il les releva, quelques secondes à peine plus tard, il ne souriait plus.

« Pourquoi suis-je ici, dans cette chambre, à tenter de me faire pardonner d’un façon quelconque une faute, qu’il ne me semble pas avoir commise ? Ou… pourquoi suis-je là, sur cette Terre, dans cette île, depuis des siècles ? »

Et au fur et à mesure que les paroles coulaient, son sourire revenait, comme si sa place avait toujours été là, sur ses lèvres plaines et masculines. Il fut secoué d’un rire, qui atteint même ses yeux.

« Sans doute sommes-nous tout aussi perdu l’un que l’autre… ».

Et il pencha légèrement la tête de côté, l’observant de ses yeux rieurs et profondément affables. Il aurait tant aimé qu’elle ait confiance en lui. Sans doute cela prendrait encore bien du temps, avant qu’elle ne l’accepte…

Toujours postée devant la fenêtre, Elena n’avait cessé de regarder par-dessus la vitre, dans un regard vide de toutes expressions, vides de pensées et de réflexion. Comme lassée, elle s’était adossée sur le mur posant aussi sa tête délicatement. Les bras croisés, la hanche décalée et un genou plié, elle était dans une position d’une fille qui ne faisait attention à ses alentours. Regardant la pluie tombée, elle soupira un moment comme pour se donner du courage, chose qu’elle avait apparemment perdue ces jours-ci. La musicienne en avait marre, marre de ce pays si humide et triste, marre de ses nouvelles conditions de vie inhumaine, marre de sa solitude. D’habitude, elle souriait dès qu’elle apercevait un rayon de soleil. C’était sa drogue, la chaleur sur sa peau, la douce brise qui lui apporte en même temps une fraîcheur incomparable, les vêtements presque inutiles tant qu’il faisait chaud. Cette monotonie de l’Islande, elle ne pouvait plus la voir ! Elle regrettait son pays, Sydney, la ville du soleil et de la chaleur, la mer étendue à des kilomètres. Tout l’apaisait là-bas. La jeune femme avait conservée sa peau mâtée par le soleil, mais la voyait de jour en jour décliné. Au bout de 2 ans ici, elle voyait toujours un peu de soleil sur sa peau, bien que pour certains, tout paraissait le contraire. Un manque dans son cœur lui perçait son moral. L’une des rares choses qui lui ferait sourire, ne serait-ce qu’un moment c’était le soleil, une toute petite partie de cet énorme astre aurait suffit à réveiller tant de bon souvenirs en elle. Fermant les yeux, elle imaginait cet effet qu’elle attendait si ardemment, cette envie qui grandissait jour après jour aurait été finalement effacée. Elle se l’imaginait et en souriait intérieurement.

La voix de Declan lui fit ouvrir les yeux. Elle n’avait rêvé qu’un laps de temps et la réalité était assez difficile pour elle. Et pourtant, à ce moment, contrairement à d’habitude, elle était apaisée, pleine de vie et d’envie, des étoiles plein les yeux. La jeune femme aurait pu courir, sauter, rien n’aurait exprimé son bonheur. Du moins, un bref bonheur qu’elle avait retrouvé grâce à ses souvenirs. Le jeune homme se mit alors à lui parler, lui rendant à elle-même sa propre question. Elena s’était un peu tourné, par politesse, mais ne le regardait pas directement, intimidée. Plus il divaguait, plus il souriait. Son sourire…un tel sourire ne devrait exister ! Ses cheveux châtains tombaient magnifiquement sur ses yeux vert émeraude. Ses yeux qu’Elena évitait à chaque fois puisqu’elle pouvait s’y perdre pendant des heures. D’un teint assez pâle, lorsqu’il souriait, tout s’illuminait, ses dents d’un blanc éclatant était découverte, ses petites fossettes apparaissaient, choses qu’Elena adore chez un homme, ses yeux se plissait légèrement laissant qu’apercevoir leur couleur. Qu’il était beau quand il souriait ! C’est ce que se disait Elena à ce moment précis. Par sa beauté si…si indescriptible, elle avait l’impression que ses jambes n’allaient plus la supporter. Néanmoins, son interlocuteur avait peut être l’air d’un pur Apollon, ses propos désordonnaient complètement la jeune vampire. Comment il pouvait rire de ce qu’elle lui avait demandé ? Son rire moqueur l’agacait du plus haut point, à croire qu’il se fichait éperdument de ce qu’elle pouvait bien ressentir. Cela l’amusait, apparemment. Ou peut être était-ce ironique ? Mais, l’ironie Elena détestait ça, du moins, lorsqu’il s’agit d’une véritable conversation et là s’en était une, pour la jeune femme. Ses paroles résonnaient dans sa tête…Il savait éperdument que la brunette le rejetait et que ce n’était pas en se moquant d’elle qu’il allait pouvoir ne serait-ce l’approcher. Alors, ce fût plus fort qu’elle, ajoutant très doucement pour qu’il n’entende pas, du moins elle le pensait :

« Saches que je ne pourrait jamais te reprocher d’exister… »

Et puis, dans un élan de rage, elle se retourna vers lui, tout en restant adossée sur le mur, la jeune femme ajouta plus violement cette fois-ci :

« Pourquoi est-tu là, dans cette chambre, à faire je ne sais quoi pour moi ? Je ne veux ni de ta pitié ni de ton aide ! »

Cette fois-ci, Elena eu la force de l’affronter, de le regarder en face. Elle avait perdue tout bonheur en elle maintenant ; elle ne voulait que rester seule, qu’il s’en aille et qu’il la laisse en paix ! La haine qu’elle éprouvait envers lui remonta à la surface et la jeune femme commençait à bouillonnée. Rare les fois où elle se mettait en colère, mais quand elle l’était, Elena aurait pu tout détruire, un spectacle qu’elle préfère ne pas divulguer, mais là, il avait dépassé les bornes. De quels droits il pouvait rigoler ainsi d’elle ?
Aussi vite qu’ils furent croisés, leurs yeux se détachèrent par un détournement de la tête d’Elena lorsqu’elle passa sa main dans ses cheveux pour les remettre en place. La jeune femme n’avait aucune expérience avec les hommes. Toute petite, elle s’était retrouvée exclue de la bande populaire et c’était un peu comme la petite fille sans importance. Autant dire que les garçons de son âge de la regardait pas. Et en grandissant, ce fût le même schéma, enfin, les seuls qui ont osé l’approcher elle les rejetaient totalement. Une raison particulière ? Non pas spécialement, mais étant de nature très mure, elle n’a jamais cessé de dire que les garçons de son âge sont trop immatures, trop imbéciles ou autre adjectifs péjoratifs. A croire que finalement, le destin avait prévu qu’elle le rencontre, lui qui avait vagabonder dans le monde entier, qui avait vécu des siècles et des siècles, acquerrant de l’expérience et de la sagesse. Seulement, pour l’instant…c’était loin d’être le sentiment qu’elle éprouvait et tout restait encore à faire.

Il semblait parfois oublier qu’elle prenait le moindre de ses mots, le moindre de ses sourires, comme une injure. Comme une moquerie. Declan, il est vrai, avait vécu assez longtemps pour prendre tout ce qui lui arrivait de la manière la plus cynique, ou amusante, qui soit. Si la mélancolie, propre aux vampires, lui était coutumière, il ne se laissait néanmoins pas noyer sous les regrets, malgré ses souvenirs, plus vivaces que la moyenne. Il préférait, et de loin, s’appesantir sur son éternité. Sourire à toutes les perspectives qui s’ouvraient à lui, et prendre soin des membres de son clan, jusqu’à ce qu’ils apprennent à leur tour, à changer leurs regrets en souvenirs agréables. Il faudrait sans doute des années, voire des siècles, pour que la jeune fille sur cette fenêtre y parvienne. Elle semblait si attachée à son ancienne vie, encore… Il comprenait toutefois, lui qui était mort loin de son pays natal. Il n’aurait eu personne pour le pleurer en Islande, et avant même sa transformation, sa tête était pleine de mélancolie et de souvenirs. Devenir un vampire l’avait, au contraire, soulagé. Au moins avait-il tenu l’antique promesse faîte à sa mère : ne jamais se laisser mourir. Sans doute, lorsqu’elle lui avait dit cela, ne pensait-elle pas à ce qu’il devienne un suceur de sang… Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’il émergeait de ses souvenirs. Lorsqu’il posa ses yeux sur Elena, elle semblait elle aussi perdue dans ses songes. Il ne l’aurait sans doute jamais avoué, mais il aimait l’observer ainsi, à la dérobée. Quelque chose dans son allure, dans son regard, sur son visage… tout en elle semblait l’attiré, avec une force qu’il ne reconnaissait pas, et à laquelle il résistait difficilement. Le fait d’ailleurs, qu’il soit présentement près d’elle le prouvait, puisqu’il n’avait encore une fois pas résisté à l’appel muet de la jeune vampire. Posant une main sur le piano, il eut un nouveau sourire, attendri cette fois, alors qu’il ne pouvait détacher ses yeux d’elle. Elena sembla soudain sortir de ses pensées, et il reprit instinctivement une pose plus assurée, bien que toujours troublé par sa présence. Elle tourna légèrement la tête vers lui, et lui baissa les yeux, sachant trop bien quelle désagréable impression pouvait donner celle de se sentir observé avec intensité. Ses lèvres remuèrent alors, dans un murmure inaudible pour tout humain, mais parfaitement compréhensible pour tout vampire.

« Saches que je ne pourrais jamais te reprocher d’exister… » Elle aurait voulu le déstabiliser qu’elle n’aurait pas mieux agi. Sans doute aurait-il rougit même, si sa nature le lui permettait encore. Declan toussota, incapable de retenir sa gêne et son sourire, qu’il tenta de dissimuler en tournant légèrement la tête à l’opposé de l’endroit où se tenait la vampire. Elle le prendrait sans doute pour une moquerie, alors qu’il ne faisait là qu’exprimer une joie presque exagérée. Sans doute ne voulait-elle rien dire d’exceptionnelle par ces mots, mais il ne pouvait empêcher l’espoir de s’épanouir dans chaque parcelle de son corps glacé. Un espoir bête, et parfaitement inconnu. Posant le dos de sa main sur sa bouche, il réussit tant bien que mal à cesser de sourire, avant de reporter à nouveau son attention sur elle. Il avait à peine tourné la tête, qu’elle s’adressait bien plus violemment à lui, alors qu’ils étaient cette fois face à face. Ses mots n’avaient plus rien de la douceur des précédents, et il ne pu que recevoir avec amertume ces paroles haineuses. Il savait pourtant, aussi bien qu’elle sans doute, que son aide lui était indispensable, tout autant que sa présence. Parce qu’il l’avait vu, et que de ce fait, il était destiné à la mordre, destiné à rester auprès d’elle. Et ce, pour l’éternité. S’il n’en doutait pas, Elena le faisait à sa place, pour son plus grand désespoir. Sa patience n’avait certes pas de limite, ainsi que sa gentillesse, toutefois, elle semblait avoir besoin qu’on lui explique les choses avec davantage de brutalité. Soit, elle devait savoir qu’il possédait, malgré son affabilité, toutes les qualités d’un vampire digne de ce nom. Il fut près d’elle en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, et pour qu’elle ne se soustraie à son regard, ses mains se posèrent fermement sur les joues de la jeune femme. Dans son regard à lui, on ne lisait qu’autorité et détermination. Il dissimulait tant bien que mal toute l’affection et toute la faiblesse qu’Elena provoquait. « Je n’ai aucune pitié pour toi. Strictement aucune. Je t’ai mordu, et je ne le regrette pas. Jamais je ne m’excuserais d’avoir du t’ôter une vie qui, de toute façon, touchait à sa fin. » dit-il avec fermeté, avant de relâcher le visage de la jeune femme, et de faire un pas en arrière.

« Je suis là, dans cette chambre, uniquement pour toi. Parce que quoique tu en penses, tu as besoin d’aide. Et je suis le mieux placé pour cela. Je suis ton créateur, mon venin est en toi pour l’éternité, et nous sommes liés. Invariablement, et pour toujours. Tu n’échapperas pas à cette vérité, et c’est pour cela que je compte bien ne jamais te quitter. » Ajouta-t-il cette fois, avec davantage de douceur, qui contrastait étrangement avec ses paroles aussi terrible qu’elles étaient belles. Sans doute se révélait-il trop en cet instant, mais il s’en fichait bien. Elle devrait bien apprendre, un jour, à accepter son sort, aussi pénible cela lui soit-il. Et puis, il n’était de toute façon pas certain de résister bien longtemps à l’attrait qu’exerçait sur lui Elena, et ce rejet qu’elle lui faisait subir avait tendance à le briser bien plus qu’il ne le voudrait. Elle lui donnait l’impression d’être plus faible qu’il ne l’avait jamais été, et bien plus fort que quiconque à la fois. Toute cette ambiguïté finirait par le rendre fou…

Elena ne possédait très rarement patiente. Toujours à vouloir les choses rapidement, elle dévisagea Declan pour une réponse rapide mais sincère. Sa colère était assez expressive, et cela se voyait dans ses yeux. Ils en avaient presque changé de couleurs, passant bleu grisâtre à un vert pastel. Par réflexe, elle pinça sa lèvre inférieure avec ces dents comme pour évacuer un peu de rage qui ne cessait d’augmenter dès qu’Elena croisait les yeux du jeune homme. Elle ne pouvait éprouver cette étrange sensation, cet extrême sentiment qu’il lui procurait à ce moment là. Se devant de rester à ces positions, la musicienne ne devait défaillir. Et, en une fraction de seconde, il fût près d’elle, comme pour lui répondre à toute ces questions. Elena le regarda dans les yeux, au moment ses froides mains prisent sa tête en otages. Les joues chaudes de la jeune femme, du à la colère, se refroidirent aussi rapidement qu’il fût venu. A ce moment, elle pensa que ses jambes n’allaient pas la supporter, comme si ses capacités de vampires avaient complètement disparues, et elle se retrouvait avec des jambes brouillées par tant d’émotions en un instant. Sa peau si douce, si froide, son visage si près d’elle auraient fait exploser son cœur, qui battait à 100 à l’heure, maintenant. La jeune femme pouvait sentir son parfum qui l’enivrait déjà très loin, maintenant. Comment résister à ne pas s’approcher encore un peu plus ? Comment résister à ses lèvres pâles qu’elle n’avait jamais encore oser regarder ? Comment résister à l’envie qui lui prit de le prendre dans ses bras ? Elle n’avait jamais connue ça. Ses relations amoureuses avaient toujours été réduites à néant, par sa simple volonté. N’ayant jamais été amoureuse, elle se fichait des sentiments que les jeunes de son âge pouvait éprouver en pensant avoir trouver l’amour. Mais maintenant que le destin s’acharnait contre elle, changeant sa vie à jamais, Elena ne pouvait y croire, ne pouvant s’avouer qu’en réalité une partie d’elle était fasciné par celui qui lui avait volé son sourire. A cette pensée, elle baissa ses yeux légèrement, comme timide avant de les relever pour l’écouter.

Une énorme claque vint frapper le visage d’Elena. La raison ? Declan. Son caractère voulait qu’elle soit directe, elle était née comme ça. Depuis toute petite, elle n’avait jamais cessée de dire les choses telles qu’elle les voit, telle qu’elle les pense. Donnant son avis sur tout, que ce soit bon ou mauvais, la jeune femme les disait et se fichait royalement des conséquences. Certes, parfois, elle y allait de mains fortes, et pouvait blesse, surtout pour des amis, mais généralement c’était pour leur bien, d’après elle. D’ailleurs, nombreuses fois, la jeune femme s’était attirée des ennuies parce qu’elle avait « une grande gueule » d’après eux. La jeune femme s’était parfois retrouvée obliger de partir d’un bar ou autre parce qu’elle ne s’entendait pas avec un autre client. Hmm…le genre de client qui souvent sont souls, et s’agrippe à une jolie demoiselle. Et, au fur et à mesure, elle était obligée de lui envoyer tout ce qu’elle pensait en un éclair que l’homme en question se mettait en colère. Une situation qui faisait rire à chaque fois Ambre. C’était dans la nature, c’était l’une de ses caractéristiques, l’une qui faisait sa véritable personnalité. De ce fait, elle n’avait, non au grand jamais, eu l’habitude que quelqu’un lui dise ses quatre vérités en face. En effet, c’était le premier à l’avoir fait avant qu’elle n’eut réagir et c’est ce qui désarçonna complètement la belle. Elle sentit qu’en réalité, elle avait bien changé, étant devenue très faible. Tant de choses avaient changé. Son autorité avait disparue. Elle se sentait minable à cet instant là, tellement minable qu’elle se demandait pourquoi elle était ici, dans ce château. Pourquoi elle était comme ça, si différente de ce qu’elle était avant, une fille remplie de joie de vivre et de bonheur à longueur de journée. Pourquoi elle était avait du être séparé d’Ambre et de son amitié ? Pourquoi depuis sa naissance la mort l’entourait ? Après ses parents, il l’eut fallut que se soit son meilleur ami, et maintenant elle. Comparé à sa mort, elle aurait préféré mourir réellement. Au moins, elle ne serait jamais devenue telle qu’elle était maintenant, elle aurait probablement pu aller au paradis, ayant fait que des bonnes actions dans sa vie, et aurait eu la paix, une paix qu’elle voulait tant avoir. Cependant, Elena était là, une vie après sa propre mort, une vie qu’elle ne voulait pas, une vie qu’elle détestait. Ses yeux redevinrent aussi bleus, remplis de larmes. Elena n’avait jamais laissé personne la voir pleurer, mis à part sa grand-mère et Ambre. Personne n’avait pu voir ses pauvres larmes glisser le long de ses joues, s’arrangeant à chaque fois de le faire dans un lieu isoler de tout. Mais cette fois, elle ne pu tout retenir, tout contenir dans son petit corps. La jeune femme sentit sa tête exploser, non pas à cause des pensées des gens aux alentours, mais de ses propres pensés qui ne cessait d’amplifier à chaque seconde. Faisant le pas que Declan avait fait pour se reculer, lorsqu’il l’avait lâchée, elle craqua devant la personne la moins adaptée d’après elle.

« Alors pourquoi ? » demanda-t-elle alors que les premières gouttes commencèrent à s’échapper. « Pourquoi m’avoir sauver ? »

Elena, dans sa fureur et dans sa détresse, serra ses poings et commença à le taper sur son buste de sa main droite en premier, puis de sa gauche. Sa force s’accentuait à chaque coup qu’elle lui portait, comme pour se soulager. Ses larmes devinrent de plus en plus importantes, rendant sa vue encore plus flou qu’elle ne l’était déjà. La jeune femme devait évacuer toute cette haine, tous ces regrets qu’elle possédait depuis qu’elle avait changé de clans. Au départ, sa culpabilité était retomber sur son créateur, Declan, mais plus les jours avançaient, plus elle se rendait compte que c’était elle qui était fautif. Son caractères avait changé, son corps ainsi, mais sa volonté de continuer sa vie d’avant avait été tellement forte qu’elle avait susciter beaucoup plus d’ennuie qu’elle ne l’aurait cru. La solitude avait rempli son quotidien et ce manque d’amour lui devenait trop pensant, pour une fille qui adorait être en contact avec les autres. Sa colère envers elle-même se ressentait de plus en plus violente et, comme l’avait si bien dit le jeune homme, elle avait besoin d’aide. Cependant, à ce moment, son chagrin et sa misère étaient tellement forts, qu’elle aurait voulu revenir en arrière et mourir ce soir là.

« Pourquoi ne m’as-tu pas laisser mourir ? » ajouta-t-elle entre deux sanglots, continuant à le frapper. « Je n’aurai vécu tout ça ! »

Dans un élan, le vampire lui avait saisit ses poignés afin qu’elle cesse de le frapper. Il le serrait avec entrain tout en essayant de ne pas lui faire mal. Elena ne pouvait apercevoir l’expression du jeune homme mais à ce moment même elle ne pu s’empêcher d’engouffrer sa tête sur son épaule pour mieux pleurer. Sûrement comprenant qu’elle avait besoin de réconfort, il lui lâcha délicatement ses poignés et posa l’une des mains sur sa hanche, l’emprisonnant, et l’autre sur ses cheveux qu’il commença à caresser comme pour la calmer. La jeune femme ne cessait de pleurer, trempant le T-shirt du jeune homme, mais elle s’en fichait royalement, son cœur commençait à s’apaiser maintenant.

L’observant toujours, mais cette fois sans se cacher, il ne parvenait pas à ôter de son esprit cette petite flamme d’admiration et de profonde affection, malgré son irritation. Oh, pas contre elle, non, contre lui surtout. Il n’acceptait pas de se voir aussi impuissant face à une souffrance aussi palpable. Il aurait tant souhaité que ce fût plus simple de la consoler, de la rassurer. Il ne souhaitait que la voir sourire, comme il l’avait vu faire dans sa vision. C’est ce qui l’avait touché, chez elle. Ce bonheur qui se lisait dans chacun de ses gestes. Declan ne l’avait pas envié, loin de là, il avait simplement souhaité la garder près de lui, et ce pour toujours, pour qu’elle lui apprenne à sourire. Et alors qu’elle était enfin là, à sa portée, elle se dérobait et pleurait plus que jamais. Il ne regrettait toujours pas son geste fatal, et pourtant… Sans qu’il s’y soit attendu, la jeune vampire combla l’espace qu’il venait de créer entre eux, et c’est avec stupéfaction qu’il la vit littéralement fondre en larme. Il était rare que les vampires pleurent ainsi, seuls ou devant les autres. Tous, ils étaient forts et constitués d’une telle sorte que les larmes n’étaient plus aussi simples à faire naître qu’elles le sont, tant que nous sommes humains. Ses paroles l’atteignirent une nouvelle fois dans la douleur, et il ne pu retenir une discrète grimace de mécontentement. Il comprenait, évidemment, mais sa souffrance lui faisait mal. Il n’aimait pas voir ses proches dans de telles situations, et il aurait souhaité que pour elle, tout soit plus simple. Mais le destin, s’il existait seulement, semblait en avoir décidé autrement.

Il ne dit rien lorsqu’elle laissa sa tristesse et sa colère se muer en violence. Elle était peut-être plus fort que lui, de part sa jeunesse, il n’en avait pas moins l’expérience de l’impassibilité. Il évita de croiser son regard, préférant ne pas avoir à baisser encore dans l’estime de la jeune femme. Mais il ne pouvait pas détourner le regard de sa détresse, sa peine croissant en même temps que ses larmes. Il la laissa longtemps le frapper, sans rien dire, sans rien tenter. Declan savait à quel point elle avait besoin de ça, que ça ne pourrait que l’aider. Elena ruminait seule dans son coin depuis trop longtemps à son goût, et ce n’était certainement pas ainsi qu’elle se ferait une place dans le clan. Les regards hostiles que lui lançaient les autres le désolaient. Mais il s’abstenait de toute remarque, tous, ils étaient assez mûrs pour régler eux-mêmes leurs différents, et Elena devait apprendre à se faire sa place seule. Declan lui, ne pouvait l’aider qu’à s’accepter, qu’à apprécier ne serait-ce qu’un minimum, cette nature à laquelle elle devrait s’identifier pour l’éternité. Cependant, ses dernières paroles le firent réagir : il ne pouvait décemment pas la laisser continuer à s’enfoncer dans une telle tristesse. Elle se détruisait elle-même, et il n’aimait pas cela. C’était son sourire qu’il voulait, uniquement son sourire. Avec douceur, il s’empara des poignets de la jeune femme, qui n’avait pas cessé de pleurer. Les yeux baissés, elle semblait éviter son regard… aussi, qu’elle ne fut pas sa surprise lorsqu’il la vit se serre contre lui, et poser la tête sur son épaule. Les yeux légèrement écarquillés, il se remit cependant bien vite de son étonnement, et lâcha ses poignets, posant une des mains sur la hanche de la jeune femme, et l’autre dans niveau de sa chevelure, espérant ainsi lui apporter le soutien dont elle semblait avoir tant besoin.

Inutile de préciser à quel point il fut troublé, en cet instant. Pourtant, il n’en montra rien, se contentant de serre Elena contre lui, attendant patiemment que ses pleurs refluent. Sans doute qu’après cela, elle lui en voudrait davantage. Mais il s’en fichait bien, tout ce qui importait pour le moment, c’était sa présence dans ses bras. Alors doucement, il approcha ses lèvres de l’oreille de la jeune femme, pour que ses mots ne soient entendus que d’elle : « Je ne t’ai pas laissé mourir, parce que je ne le pouvais pas. Je t’ai sauvé, parce que je n’avais pas le choix. Dès que je t’ai vu, je t’ai voulu près de moi. » Chuchota-t-il doucement, tout en la berçant tranquillement. Il la sentait s’apaiser, mais ne se sentait pas prêt, lui, à la lâcher. Aussi ne faisait-il pas mine de s’éloigner. « Je sais que ma façon de te transformer fur brutale, que je ne t’ai pas laissé le choix… seulement… je n’ai pas pu faire autrement. C’était une évidence : je devais te transformer. Si je t’avais laissé mourir, Elena, sache que je ne m’en serais probablement jamais remis, alors même que je ne te connaissais pas encore. » Sa main se détacha soudain de ses hanches, et rejoignit, comme son autre main, son épaule. Il la repoussa avec douceur, et lui sourit avec tendresse, celle qu’il réservait aux membres de son clan. A ceux qu’il aimait par-dessus tout. « Je te le dis encore une fois, je ne m’excuserais pas, car je ne regrette pas mon geste. » Et sur ces paroles, il recula encore. Declan ne savait pas trop quel impact elles pourraient avoir sur la jeune fille, faible comme elle ne l’avouerait sans doute jamais. Il espérait qu’après cet épisode, elle trouve réellement le courage d’avancer et d’accepter sa nature, c’est du moins ce qu’il souhaitait plus que tout au monde à présent. Il revint finalement sur ses pas, et posa une main sur sa joue, avant de se baisser légèrement jusqu’à pouvoir déposer un baiser sur son front pâle et tiède, pour lui qui avait la peau toute aussi froide. Il sourit, ferma un instant les yeux, avant de reculer à nouveau.

Le monde s’était arrêter de tourner quelques minutes seulement. Faisant abstraction de tout, ils étaient là, dans la chambre d’Elena, et aucun des deux ne su réellement combien de minutes il avaient passé comme cela, sans ajouter un mot. Si quelqu’un d’autre lui aurait dit qu’elle serait dans cette position une semaine auparavant, elle lui aurait rie au nez. Cependant, à ce moment précis, elle se sentit bien, toujours dans ses bras si fort, si protecteurs. Protégée de tout ce qui pouvait l’atteindre : tristesse et désespoir, haine et colère. Il était comme un glacis protecteur que personne ne pouvait le lui enlever. Il avait resserrer son emprise et cela la rassurer encore plus. Les larmes s’effaçaient petit à petit, apaisée par son délicieux parfum viril, par sa présence si imposante. Lorsque Declan lui avoua une petite partie de ce qu’il pensait réellement d’elle, elle ne pu s’empêcher de retenir son souffle, immobilisée. Elle ne su pas comment réagir, quoi dire. S’il fallait qu’elle aussi fasse un pas ou non. N’ayant jamais eu d’expérience, c’est assez difficile de savoir comment bien agir. Ce qu’elle fit donc ? Rien. Elle laissa le temps couler, ne voulant se séparer de lui. Là où elle était, elle pouvait entendre son cœur battre aussi rapide que le sien, et cela la rassurait fortement. Elena s’était dit qu’il était juste là, par politesse, mais en réalité, son cœur le trahissait et elle pouvait remarquait qu’il était dans le même instant de faiblesse qu’elle. Mais contrairement à la jeune vampire, l’expérience fait qu’il n’eu aucun soucis à le cacher.
Et puis, contre son grès, il se sépara d’elle, remettant l’horloge en marche avant d’ajouter une autre part de la vérité. Elena ne pu s’empêcher de plonger ses yeux émeraude pour mieux apprécier ce fait. Restant toujours de marbre, elle ne laissa passer aucune réaction, aucun sourire, juste un regard attendrit envers son créateur pour la première fois. Néanmoins, sa défensive repris de plus belle, et elle se demanda fortement s’il ne jouait pas à un jeu. Après tout, elle ne connaît rien de lui, rien de son passé, rien de son caractère, juste son visage angélique et son corps d’athlète. Disait-il les choses dans un but précis ou par toute sincérité ? Voulait-il obtenir une quelconque faveur de la jeune femme pour qu’il réagisse comme cela ? ou voulait-il juste rétablir la vérité ? Les idées devinrent assez floues sur ce sujet. Comment savoir ? Après tout, il n’était pas un simple vampire, et elle ne pouvait entendre ne ce serait-ce qu’une ronce de ses pensées, contrairement aux autres. C’était Declan Warrens, l’un des célèbres et réputés frères du père Warrens, fondateur de la paix et de la cohabitation entre vampires et humains. C’était Declan, le chef de son clan, qui l’agrandissait rien que par noblesse en sauvant la vie de pauvres humains, dans leur chemin vers la mort. C’était un être si parfait, dans son intelligence, dans sa posture, probablement dans son caractère aussi. Néanmoins, Elena ne pouvait jugé par elle-même. Les rumeurs courent beaucoup, et ce ne sont que par elles que l’ancienne humaine avait pu le connaître, du moins l’entrouvrir.

Et puis, dans son élan, hésitant entre reculer et être proche, Declan lui déposa finalement un léger baiser sur le front de la brunette. Ses lèvres étaient toutes froides, vidées de toute chaleur, mais qu’est ce qu’elles étaient douces ! Des frissons vinrent parcourir son dos en guise de réponse à cet évènement, si insignifiant habituellement, mais qui rendait à Elena toute son importance.
Un léger malaise s’installa entre eux, voyant que la jeune femme n’avait toujours pas oser denier répondre. La bouche vide de tous mots, elle ne pouvaient prononcer ce serait-ce qu’un petit son après ce qu’il venait de dire. Cependant, elle se devait de répondre. Mais comment ? Après avoir perdue sa langue, il ne lui restait peu de moyen de communiquer. Le jeune homme finit par se reculer et se retournant dos à elle ; il réfléchissait sûrement. Hésitante, elle se rapprocha, tout en omettant toujours d’ajouter un quelque mot, et leva les bras vers lui. Elle se ravisa à finalement le toucher, à la dernière minute, beaucoup trop douteuse de sa réaction. Declan sentait absolument son intention avec ses sens surdéveloppés, mais elle s’en fichait. Peut être allait être surpris que pour cette fois-ci sa colère se fût décimée en très peu de temps. A ce moment précis, Elena aurait bien voulu que son pouvoir marche et connaître toutes ses pensées. Et, sans trop attendre, comme si la jeune brunette en avait trop dit, elle sentit en elle un affreuse malaise. Un tourbillon l’emmener loin de cette pièce qui lui paraissait plus chaleureuse maintenant. Ses paupières devinrent plus lourde, et sa vision devenait peu fiable à présent. Un battement de tambour s’installa doucement dans sa tête, comme si son rythme imitait celui de son cœur. Aussi rapide, il avait contaminé toute sa tête, et lui faisait atrocement mal. Toute la pièce se mit à tourner autour d’elle, les meubles, les cadres, Declan…tous bougeaient très rapidement. Epuisée, elle se laissa tombé à sol, ses genoux heurtant le sol violemment. Comme pour se protéger, ses mains se mirent automatiquement au niveau de ses tempes. Mais elle ne pouvait les enlever, ses voix si forte. « Je dois sûrement le faire – Mais pourquoi agit-il comme cela, à mon égard ? – Mince, j’ai encore faim ». Tout y passait, des paroles en ayant aucun rapport les uns aux autres se mêlèrent ensemble pour former un brouhaha aussi insupportable que possible ! Par détresse, elle ne pu exprimer tout sa douleur par une simple phrase :

« Fichez le camps ! »

» . DECLAN CAMPS
» « I will not leave alone • DECLAN
» &&. Declan A. Warrens ; But the wind in your wings blows them out ••
» girls just wanna have fun |ella && you
» The heart of everything (Kylia)