« look for the girl with the broken smile » || Ambre G. Turner _ *

» Amy
» 18 ans
» En couple

. ONE STEP AT TIME
AMBRE G. TURNER
» WITH ~~Kristen Stewart~~
. WE LIVE AND WE LEARN TO TAKE

» Australienne
» 13 novembre 1989, à Sydney
» THE HUMANS

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THAT WHAT THEY LIKE ABOUT ME
_______________________Your qualities

» #1 Inventive, Ambre a beaucoup d'imagination. Bon d'accord, elle en a peut-être trop.
» #2 Attachante, c'est dur de se défaire d'elle une fois qu'on la connait.
» #3 Combative, quand elle lutte contre quelque chose, elle ne perd pas sa cause de vue, serre les dents, et peut se révéler une vraie tigresse.
» #4 Fidèle, d'après elle, amour, amitié, haine, les vraies relations c'est pour la vie.
» #5 Optimiste, du moins, quand elle le veut, elle déniche facilement le bon côté des choses.

THAT WHAT THEY HATE ABOUT ME
_______________________Your defects

» #1 Indécise, elle ne sait jamais vraiment ce qu'elle veut et change trop souvent d'avis, une vraie girouette !
» #2 Impulsive, combien de fois cela ne lui est-il pas arrivé d'agir puis de réfléchir, ou encore de parler, puis tourner 7 fois sa langue dans sa bouche ?!
» #3 Illogique, il doit manquer un boulon à son cerveau car elle invente souvent des théories qu'elle est la seule à comprendre, et tire des conclusions que personne ne saisit.
» #4 Vulnérable, derrière ses airs de battante, un rien la blesse, car elle est trop sensible.
» #5 Maladroite, ses chutes ne se comptent plus. Qu'elle soit encore vivante est un cadeau du ciel.

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IPREFERE SOME OF THEM
____________Your preferences

» [ ] Salé
» [X] Jour
» [X] Amourette
» [X] Soleil
» [ ] Mensonges

» [X] Sucré
» [ ]Nuit
» [ ] Sans lendemain
» [ ] Pluie
» [X] Vérités

I'M FALL IN LOVE WITH THEM
___________________Your tastes

» #1 Duncan, tout simplement. Son visage, sa voix, son humour... La liste est longue, donc abrégeons : tout.
» #2 Le soleil ! Vous savez, cet astre lumineux qui a pour fonction de réchauffer la terre ? Il est bien méconnu en Islande !
» #3 La lune. Quel paradoxe, n'est ce pas ? Pourtant, il n'y a rien de plus rassurant que la lune au monde. Une fois la nuit tombée, tout est partout pareil. Sydney, Moscou, Tokyo, ou dans une forêt perdue en Islande, elle est la même. Elle vous suit. Elle est le seul repère qu'on peut avoir.
» #4 La littérature, la musique, le théatre, tous les arts en général. Nous n'avons qu'eux pour accéder au monde... Et donc, les arts sont le monde.
» #5 La forêt, en été. Quoi de plus merveilleux que la lumière du soleil filtrant entre les branches des pins ? Décidément, en fille urbaine, il se peut que Warrens l'ait bien changée, si elle en vient à aimer la nature...

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» Evaa'
» 14
» Je l'ai fait avec Peach, ça doit être ça : )

» /
» A LA FOLIE !
» And I said, Roméo take me somewhere we can be alone ... ♪

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Août 1998, Sydney.

- Elle est mieux avec la robe verte,

commenta Elena.
Tout en disant ça, elle avait plissé les yeux, comme si elle examinait un fossile très précieux, et non une Barbie affublée d’une étrange salopette rose agrémentée de boutons énormes d’un point de vue d’une poupée.

- Oui mais j’ai perdu les chaussures assorties,

répondit Ambre, vaguement mal à l’aise d’avoir égaré tel bien.

Ambre Georgia Turner et Elena Whisthler avaient passé la journée à jouer avec leurs poupées dans le jardin de cette dernière. La journée avait été encore plus ensoleillée que les précédentes sur l’Australie, et comme chaque jour de vacances scolaires, Ambre était allée chez son amie, endroit qui était devenu depuis longtemps son chez-elle. Son adresse officielle avait beau être celle de ses parents, c’était dans cette maison et nulle part ailleurs qu’elle se sentait parfaitement à l’aise. Après tout, elle n’avait jamais eu ni sœur ni vraie famille, et il se trouve que les Whisthler pourvoyaient à merveille à ce manque dans le cœur de la petite fille. Le soleil commençait à décliner, teintant d’orange le ciel, mais les deux amies étaient bien trop occupées à fouiller dans le coffre à jouet installé au centre de la terrasse pour s’en rendre compte. Le coffre en question avait été bien réapprovisionné depuis le dernier anniversaire d’Elena, et elles n’avaient de cesse d’en profiter. Alors qu’elles paniquaient, ne trouvant plus la robe « Blanche-Neige » de la poupée, Mrs Whisthler sortit de la véranda par la porte vitrée, et appela les filles.

- Ambre, on va te reconduire chez toi, d’accord ? Tes parents vont s’inquiéter.

Evidemment que non, les parents Turner n’allaient pas s’inquiéter pour leur fille, car il aurait fallu pour ça qu’ils se rappellent qu’ils en avaient une, et c’était peine perdue. Ambre acquiesça, ne cachant pas le moins du monde sa déception. Elles montèrent toutes les trois dans la voiture, bien que les Turner ne résidaient non loin de là, et quelques longues minutes consacrées à des adieux déchirants et des promesses de se revoir le lendemain, Ambre arriva à destination et quitta douloureusement sa mère et sa sœur d’adoption. Rien qu’à l’idée de supporter une énième soirée avec ses géniteurs dans une ambiance glacée, elle frémit. Si elle avait su, en cet instant, qu’elle n’aurait plus jamais à vivre ça, peut-être aurait-elle été rassérénée… Ou peut-être pas.
En poussant la lourde porte d’entrée de la si ravissante et pourtant dépourvue de convivialité demeure Turner, la petite fille flaira directement la dispute qui planait dans l’air. Elle y était tant habituée désormais qu’elle en reconnaissait tous les symptômes. Sur le coup, elle ne comprit pas trop ce qui se passait, plantée comme une poupée de cire au milieu du hall d’entrée. L’imposant escalier montait en une spirale intimidante jusqu’à un palier offert à la vue où se trouvaient ses parents. Même aujourd’hui, elle ne sait dire ce qui l’effraya le plus à ce moment. Etait-ce l’état dans lequel se trouvait sa mère, d’habitude si soignée : les cheveux en bataille et les yeux rougis par les pleurs, ou les valises qu’elle tenait dans chaque main ? Ou était-ce plutôt l’attitude glaciale de son père, ses poings serrés si fermement que les jointures de ses mains en étaient blanches ? Un courant d’air s’engouffra timidement dans la pièce, et la porte se referma dans un claquement sec. Alertés par le bruit, les deux adultes baissèrent les yeux vers leur fille, les yeux grands ouverts et les lèvres tremblantes. Mrs Turner descendit aussi vite les marches que son chargement ne le lui permettait, suivie de son mari, beaucoup plus distant et réservé. Elle lâcha ses valises et prit entre ses mains manucurées à prix d’or le visage d’Ambre. Les larmes encore visibles dans ses yeux et sur ses joues déclenchèrent celle de sa fille.

Ne pleures pas, mon ange,

murmura-t-elle d’un ton très doux qui lui avait depuis de nombreuses années fait défaut.

Tout ira bien. Maman va partir de la maison, mais elle sera vite de retour. Je t’aime ma chérie, on se reverra bientôt…

Elle s’éloigna d’Ambre, et se rendit compte à quel point sa progéniture lui ressemblait. Reprenant ses bagages et sans un regard pour celui qui avait été son époux pendant plus de dix ans, quitta la maison. Juste avant de refermer la porte derrière elle, elle glissa sa tête dans l’entrebâillement, et souffla à l’intention de la petite brune :

- Bientôt, c’est promis.

La porte se referma, le temps s’arrêta.
Elle avait menti.
Car ce fut la dernière fois qu’Ambre vit sa mère.

Mars 2006, Sydney.

- Josh Therinsford,

déclama Elena, sûre d’elle

- Anthony Harrow !

Contra Ambre

- Pas mon genre.

La journée de cours était enfin passée, et alors que les deux amies marchaient ensemble le long d’une grande rue bordée d’arbres pour se rendre chez Elena, elles débattaient sur un sujet des plus essentiels : quel garçon au bahut était le plus beau ? Bien sûr, elles avaient des avis différents sur la question, et bien éloignés du reste des filles qui n’avaient d’yeux que pour les sportifs.

- Est-ce que t’as vu son sourire ? Ir-ré-si-stible ! C’est de notoriété publique !

répondit Ambre.

- Tout est dans les fossettes : si tu les lui enlèves, tu lui retires tout son charme.
- Okay, un point pour toi,

soupira son amie.

Elena rit de ce rire si léger qui était le sien, vite imitée par Ambre. Quel soulagement de pouvoir enfin rires toutes les deux. Après la mort des parents d’Elena, il y avait là plus de 6 mois, les larmes étaient devenues bien plus courantes. Amy avait perdu un couple qui l’avait toujours recueillie sous leur toit quand ça n’allait pas, qui la traitaient comme une chose précieuse, comme un fille aimée, ce qu’elle n’avait jamais vraiment ressenti dans son propre foyer. Mais Lena, elle, avait perdu plus : des parents aimants, une famille. Alors son amie avait essayé du mieux qu’elle pouvait de mettre son chagrin de côté pour aider celle qu’elle considérait comme sa sœur à surmonter le sien. Leurs rires, résonnant à l’unisson, leur firent à chacune un bien fou, pansant avec délicatesse les plaies qui étaient pour certaines encore béantes. Quelques minutes plus tard, elles arrivèrent enfin chez Elena, du moins, là où elle vivait avec sa grand-mère depuis le drame. Elles n’allaient jamais chez Ambre, de peur de croiser le père de cette dernière, qui terrifiait autant sa propre fille que la meilleure amie de cette dernière. Depuis que sa femme était partie, il s’était terriblement renfermé sur lui-même, et était exécrable avec tous les humains passant à sa portée. Poussant la porte de la maison des Whisthler, les filles constatèrent que la grand-mère de Lena n’était pas là, sans doute partie faire des courses. Elles laissèrent leurs affaires sur un fauteuil en arrivant dans le salon, et tandis que Elena allait dans la cuisine pour chercher quelques biscuits à grignoter en faisant leurs devoirs, Ambre s’affala dans le grand canapé et saisit le téléphone sur la table basse.

Je vais appeler Raph'

lança-t-elle en composant le numéro familier

ça m’inquiète qu’il ne soit pas venu en cours aujourd’hui.

- Ouais,

répondit la voix d’Elena venue de la cuisine

il doit être malade, il ne sècherait jamais les cours.

Alors que les tonalités qu’elle avait toujours trouvées agaçantes retentissaient dans l’oreille d’Ambre, elle se leva, faisant quelques pas dans le salon. Elle était incapable de parler au téléphone tout en restant immobile, c’était deux choses complètement incompatibles selon elle. Elle réfléchit malgré elle que les choses avaient bien changées depuis quelques temps. Avant, les deux amies étaient inséparables et passaient tout leur temps ensemble. Cela était resté intact, mais le duo s’était élargi pour se transformer en trio aux maillons plus solides que n’importe quoi. La journée sans leur ami avec elle pour les faire rire et attirer les regards sur leur petite bande avait été bien insolite. Quand quelqu’un se décida enfin à décrocher, elle fut soulagée.

- Allô ? Mrs Anderson, c’est Ambre, bonjour. C’est pour prendre des nouvelles de votre fils, comment va Raph…

Elle fut coupée dans sa phrase par un torrent de paroles baignées d’énormes sanglots. Elena choisit précisément cette seconde pour faire son entrée. La vision qu’elle eut fut assez étrange : Ambre, livide, au téléphone, bégayant des « Pardon ? Quoi ? », affolée. Trois secondes s’écoulèrent, les plus longes de toute une vie, durant lesquelles le silence fut total. Le temps reprit ses droits, et Ambre s’écroula au sol, inconsciente. Elena poussa un cri, tandis que le téléphone gisait par terre.

Raphaël était mort.

Décembre 2006, Sydney.

T’es sûre que c’est ici ?

Demanda Ambre en claquant derrière elle la portière passager de la voiture.

- Certaine.

Elena sortit à son tour, et après avoir contourné le véhicule, vint se placer à la droite de son amie. Toutes deux avaient le regard tourné vers l’énorme et dense forêt qui s’étendait à perte de vue. Elles avaient enfin une piste. Leur enquête pour venger Raphaël, leur meilleur ami, les avaient amenées ici, dans cette forêt ou un meurtrier ayant le même mode opératoire que celui qui avait tué le jeune homme avait fait 2 victimes. Ni une ni deux, dès qu’elles avaient appris la nouvelle, étant persuadée qu’il s’agissait du même homme, Elena avait pris le volant avec sa meilleure amie à ses côtés et n’avaient pas jaugés les conséquences ou les risques. Maintenant qu’elles se trouvaient face au fait, elles se rendait compte que deux jeunes filles seules dans les bois n’était pas ce qu’il y avait de plus prudent, surtout pas avec un serial killer quelque part en liberté, et qui était justement la personne qu’elles pourchassaient. La nuit était tombée depuis maintenant deux heures, et une fois les phares de l’auto éteints, on n’y voyait plus rien, aussi Ambre alluma sa lampe torche d’une main tremblante, et elles s’enfoncèrent ensemble dans les bois, laissant le sentier derrière elles. Elles passèrent des heures à écumer la forêt sans la moindre idée de leur destination, ni de ce qu’elles cherchaient, mais elles ne voulaient pas s’avouer vaincues. Au bout d’une éternité, elles décidèrent d’un commun accord qu’elles n’avaient plus qu’à rentrer. Se remettant en chemin vers la voiture, un mouvement au loin attira pourtant leur attention. Ambre éteignit instinctivement la torche, et se serra plus près encore de sa meilleure amie. Elles avancèrent le plus discrètement possible, et se rendirent compte que le sentier était à quelques mètres à peine, c’était d’ailleurs là que deux silhouettes se tenaient. Elles entendirent des paroles, mais celles-ci étaient trop faibles et loin pour qu’elles les comprennent. La scène, baignée par le clair de lune, était bien étrange. Deux choses se passèrent en même temps : la silhouette masculine se jeta sauvagement sur celle plus frêle d’une jeune femme, et Ambre attrapa la main d’Elena qu’elle serra de toutes ses forces. L’agresseur mordit sa victime au cou, et celle-ci criait. Les deux filles, assistant à la scène avec un effroi paralysant, se savaient impuissantes. Cela dura quelques minutes, et les bruits de succions confirmaient les craintes des deux jolies brunes totalement terrifiées : il buvait son sang. Les pièces du puzzle s’assemblèrent. Les larmes coulèrent le long du visage de Miss Turner. Il était face à elle, le monstre qui leur avait volé Raphaël, son ami, son protecteur, son frère. Une rage s’empara de tout son corps, et elle fit un pas en avant, voulant aller affronter cet être, quel qu’il soit. La colère battait dans ses tempes, et elle avait oublié à quel point elle était impuissante face à tel assassin, elle n’avait plus qu’une chose en tête : la vengeance. Elena la retint cependant, l’empêchant d’aller courir vers une mort certaine. L’agresseur partit, laissa sa victime morte sur le sol, et les deux filles osèrent avancer. Aucune n’osaient parler, et chaque mouvement leur demandait un effort considérable. Alors qu’elles s’approchaient du corps gisant sur le chemin, Ambre ne put retenir un cri, dont l’échos se prolongea longtemps, au fur et à mesure qu’une demi-douzaine d’hommes aux visages pâles les encerclaient…

Janvier 2008, Islande.

Ambre se réveilla ce matin là avec une drôle d’impression. Comme si aujourd’hui était un jour important mais qu’elle n’arrivait plus à mettre le doigt sur la raison. Elle tourna la tête vers Elena, qui dormait toujours dans le lit à côté du sien. Leur chambre était belle, spacieuse et confortable, de ce côté, elles n’avaient pas à se plaindre. Pourtant, Ambre, d’humeur maussade, trouva la moquette trop épaisse et les rideaux trop opaques. Aujourd’hui était un jour « sans », et elle allait probablement maugréer toute la journée. Elle prit des affaires dans l’armoire et se dirigea d’un pas résolu vers les sanitaires, ayant bien besoin d’une douche pour s’éclaircir les idées. Quelques dizaines de minutes plus tard, elle était prête, du moins sommairement, mais ce sentiment étrange s’étant emparé d’elle était toujours là, et ne semblait pas vouloir se résoudre. Elle marchait, ou plutôt errait dans l’annexe, ne sachant pas où aller pour rester seule. Elle ne voulait voir personne, ni Elena, ni Duncan, même si une petite voix appelée conscience lui soufflait qu’en compagnie de ce dernier, ce poids sur son cœur s’en irait soudainement et qu’elle irait bien mieux. Ambre ne voulait rien entendre, et continuait, son pas se faisant de plus en plus rapide. Elle parvint à atteindre en un temps record la porte, et sortit à l’air libre. Elle fut automatiquement assaillie par le froid, ne s’étant pas couverte pour l’occasion. Pourquoi diable Lewis Warrens avait-il du choisir l’Islande pour s’y établir ? Pourquoi pas une île dans les Caraïbes ou un archipel en Asie ? En tant qu’Australienne de naissance, la neige n’était pas sa tasse de thé, et le soleil lui manquait.

La pièce tomba. Un rapide calcul mental confirma ses soupçons : aujourd’hui, cela faisait un an qu’elle était ici. Quel anniversaire funèbre… Cela faisait un an qu’elle était avec les vampires, dans cette prison dorée. Elle avait envie de hurler. Elle avait toujours vu cela comme un enlèvement, et se considérait comme un otage. Continuant à marcher tout en serrant les dents, Ambre ne put résister, dès qu’un arbre fut à sa portée, elle cogna dedans de toutes ses forces. Bien évidemment, ses mains souffrirent bien plus que le robuste tronc centenaire, et des larmes lui montèrent aux yeux. Le sang perla en une goutte rubis, et elle plongea sa main dans la neige qui jalonnait le chemin. Son corps entier frissonna mais elle s’en fichait. Cela faisait un an qu’elle était à Warrens, et elle tentait de faire le bilan. Les contre de sa venue : le froid, la neige, la présence de vampires partout autour, et ce qu’elle persistait à appeler « sa captivité ». Les pour : Duncan. Tous les contres du monde ne pesaient rien dans la balance, par rapport à une bonne raison d’être ici telle que celle là. Cet instant fut important pour elle, car c’est ce jour là, un an après être débarquée en Islande, qu’elle se rendit compte qu’elle devait être reconnaissante au destin de l’avoir menée jusque là, jusque lui, au lieu de se plaindre. Ambre était transie, la chair de poule avait envahi chaque centimètre de son corps, et pourtant, elle souriait béatement. Récupérant sa main qui s’était arrêtée de saigner, elle se redressa et se mit à courir en direction de l’annexe. Désormais, plus rien ne pouvait être désagréable si elle savait qu’il était là, quelque part, pas très loin…

» _Loin de tout [ PV Ambre ]