«Tu n’es pas parti chasser avec ton père et tes frères ? demanda Raffaella qui venait d’apparaitre à l’encadrement de la porte. Habillée d’une simple robe en soie, elle passa une main dans ses cheveux nonchalamment avant de lui adresser un sourire.
Adam eut l’impression de rater plusieurs marches d’un coup malgré le fait qu’il était assis dans le canapé en apercevant cette vision. Le livre qu’il avait entre les doigts glissa légèrement entre ses doigts avant qu’il ne puisse le rattraper grâce à ses reflexes. Ce détail était sans doute impossible à déceler pour un humain mais il n’avait pas échappé à la plantureuse Italienne qui garda son sourire intérieurement.
« J’ai déjà chassé cet après midi…un loup et deux cerfs » se sentit il obligé de rajouter. Il ne savait pas comment Rafaella parvenait à faire ça, mais à chaque fois qu’il lui parlait, il avait l’impression de devenir un demeuré, comme si con cerveau semblait se figer. On lui aurait révélé que la belle Umberto était en vérité une nymphe de l’antiquité, cela ne l’aurait pas étonné.
« Il est vrai que tu es un excellent chasseur. » lui répondit elle en approchant.
« Tu sais Adam… il me faut t’avouer quelque chose… » Et voila que ça recommençait, cette voix suave, ses yeux si brulant, il était à nouveau incapable de parler, plutôt que de bredouiller deux syllabes, il préféra se taire, attendant qu’elle ne s’explique. Il se releva cependant par politesse, après tout il était d’usage que quand une demoiselle rentrait dans une pièce, les hommes avaient pour obligation de se lever pour leur montrer leur respect. Elle avait beau être plus petite, tous les deux le savaient, c’était elle qui dominait cet échange.
« Puisque nous sommes seuls, j’aimerai te dire que j’apprécie vraiment ta compagnie. »Cette fois ci, il ne venait pas de rater simplement quelques marches, c’était tout l’escalier qu’il venait de dévaler sur le menton, empêchant sa mâchoire de se décrocher, il rassemblait toutes ses forces pour garder constances. Raffaella quand a elle était à la fois impressionnée et amusée par la retenue dont il faisait preuve, d’autres auraient craqués depuis longtemps à ce petit jeu de provocation et se serait jeté sur elle comme un animal. Il avait fait ses preuves, c’était décidé, elle le voulait comme amant, la séduction avait assez duré.
« M’apprécies-tu également ? » lui demanda t elle innocemment en enroulant son bras autour de sa nuque. Ses doigts se glissèrent dans la chevelure du garçon alors que celui-ci ne pouvait réprimer un frisson.
« Bien entendu » lâcha t il la gorgée nouée.
« Je te trouve vraiment stupéfiante… »« Tu n’es pas trop mal toi non plus » lui répondit elle en lâchant un rire. Se mettant sur la pointe des pieds, elle déposa ses lèvres sur les siennes, un baiser léger mais pourtant sensuel qui termina de faire baisser les armes à Adam. Le poussant en arrière, celui-ci buta contre le canapé avant d’y tomber dedans. Raffaella s’installa sur le jeune homme sans quitter ses lèvres, savourant d’avance la nuit qui s’annonçait.